National Health

National Health, cantrebury scene band

National Health : Le Dernier Grand Souffle de la Scène de Canterbury

Formation et Contexte

National Health est un groupe britannique de rock progressif, formé en 1975, considéré comme l’un des ultimes représentants majeurs de la scène de Canterbury. Alors que l’âge d’or du prog touche à sa fin, le groupe incarne à la fois l’aboutissement et l’héritage raffiné des groupes fondateurs comme Soft Machine, Caravan et Hatfield and the North.

La formation initiale est une véritable super formation canterburyienne composée de :

  • Dave Stewart – claviers (Egg, Hatfield and the North)

  • Phil Miller – guitare (Matching Mole, Hatfield and the North)

  • Pip Pyle – batterie (Gong, Hatfield and the North)

  • Neil Murray – basse (plus tard dans Whitesnake, Black Sabbath)

  • Alan Gowen – claviers (Gilgamesh)

Le groupe connaît rapidement des changements de personnel, mais le noyau reste Stewart, Miller et Pyle, avec l’arrivée notable de John Greaves (basse, chant) et des participations de Amanda Parsons et même de Bill Bruford.

Style Musical

National Health reprend les éléments clés du son Canterbury — mélodies espiègles, structures jazz-rock complexes, humour absurde et influences classiques — pour les pousser encore plus loin, vers une musique cérébrale, instrumentale et exigeante.

Leur style se caractérise par :

  • Des textures claviers denses et symphoniques

  • Des pièces longues et pleines de rebondissements

  • Des signatures rythmiques irrégulières

  • Une forte influence du jazz fusion et de la musique contemporaine

  • Une présence vocale très limitée, privilégiant la composition pure

C’est une musique à la fois intellectuelle et virtuose, à rapprocher de groupes comme Henry Cow, Zappa ou Gentle Giant, tout en conservant la fantaisie typique de Canterbury.

Albums Essentiels

National Health (1978)

Le premier album est une perle instrumentale du genre, avec des morceaux longs et inventifs comme “Tenemos Roads” ou “Borogoves (Excerpt)”. Les voix éthérées d’Amanda Parsons ajoutent une touche céleste à cette musique déjà très élaborée.

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Of Queues and Cures (1978)

Souvent considéré comme leur chef-d’œuvre, cet album est encore plus dense, dynamique et ambitieux. Des titres comme “The Bryden Two-Step (For Amphibians)” ou “Dreams Wide Awake” allient rigueur classique et liberté jazz dans une grande fluidité.

D.S. al Coda (1982)

Paru après la mort d’Alan Gowen, cet album rend hommage à ses compositions. Plus introspectif et émotionnel, il clôt avec dignité le parcours du groupe et célèbre l’élégance musicale de Gowen.

Héritage et Influence

National Health marque la fin d’une époque : trop complexe pour le punk, trop expérimental pour le grand public, mais trop brillant pour être oublié. Ils sont souvent désignés comme le dernier grand groupe de la scène Canterbury, porteur d’une ambition musicale inégalée.

Leur œuvre, bien que restreinte, continue d’influencer les amateurs de rock avant-gardiste, de fusion jazz et de musique savante progressive. Le groupe a acquis une réputation culte, et ses albums sont aujourd’hui considérés comme indispensables dans toute discothèque progressive.

Anecdotes Intéressantes

  • Le nom du groupe, « National Health », fait référence avec humour au système de santé britannique (NHS).

  • Amanda Parsons, du trio vocal The Northettes, a offert une beauté vocale rare à leur musique.

  • D.S. al Coda est un album-hommage enregistré après le décès d’Alan Gowen des suites d’une leucémie.

  • Bien qu’éphémère, leur influence a grandi au fil des ans, surtout avec le regain d’intérêt pour la scène de Canterbury et l’avant-prog.

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